Archives du Maroc manque d’espace. L’Institution ne peut plus accueillir de nouvelles documentations, procéder à des recrutements ou encore mener à bien les fonctions qui sont de son ressort. C’est le constat livré par Mehdi Bensaid, ministre de la Culture et de la Communication.
Interpellé sur la demande d’élargir les espaces dédiées à l’institut Archives du Maroc », Bensaid a commencer par rappeler que l’institution a été créé le 30 novembre 2007 en vertu de la loi n° 69.99 relative aux archives qui définit les statuts de cette institution ainsi que les modalités et les domaines de son fonctionnement. Mais aujourd’hui, a-t-il dit, le bâtiment actuel de n’est plus suffisant et c’est tout le fonctionnement d’Archives du Maroc qui s’en trouvé entravé.
Cette institution, poursuit le ministre, compte 51 employés qui entretiennent un peu plus de 3 kilomètres linéaires d’archives. Malgré la qualité du bâtiment qui abrite cette institution, l’esthétique architecturale qui la caractérise, ainsi que les travaux d’aménagement intervenus récemment, ce bâtiment n’a pas été conçu à cet effet, et ne permet pas à l’institution de réaliser pleinement ses tâches, déplore le ministre.
Par conséquent, le bâtiment actuel est devenu insuffisant et souffre de plusieurs lacunes et déséquilibres, dont les plus importants, a mis en avant Bensaid, sont les espaces trop exigus et inadaptés aux activités de l’entreprise, l’organisation fragmentée sans liens directs, le manque de nombreux lieux indispensables pour faciliter les services et les intérêts constitutifs des archives ainsi que les entrepôts actuels qui ont une capacité de 5 km de long et sont remplis à ras bord.
Tous ces éléments, poursuit le ministre, « entravent le bon fonctionnement de cette institution, qui est actuellement incapable d’absorber de nouvelles archives, de mener de nouveaux processus de recrutement, ou de recevoir un grand nombre d’utilisateurs et de visiteurs lors des événements organisés par l’institution en raison de la petite surface du bâtiment« .
Un nouveau terrain pour Archives du Maroc
A cet effet, Bensaid fait savoir que les Archives du Maroc ont fait l’acquisition d’un terrain de 4,1 hectares dans la zone Technopolis de Salé pour y construire un bâtiment » adapté à une archive nationale qui pourrait permettre d’effectuer les missions de collecte et de conservation et faciliter l’accès du public aux archives, et de valoriser le patrimoine archivistique national dans les meilleures conditions« .
Les frais liés à l’acquisition du terrain et à la réalisation des études préalables nécessaires à la réalisation de ce projet sont au nombre de trois a indiqué le ministre. Il y a l’acquisition de terrain (41.052 m2) qui a coûté 8.210.400 dirhams, l’achèvement des études topographiques qui s’élève à 40.080 dirhams, puis l’achèvement des études techniques qui s’élève à 44.800 dirhams.
La définition du futur siège des Archives du Maroc repose sur une approche analytique et prospective qui permettra, à la livraison et au lancement, d’élargir le périmètre des équipements (notamment en ce qui concerne les entrepôts de stockage, les espaces de traitement et de logistique, ainsi que les espaces d’accueil et de valorisation ), mais aussi d’anticiper l’évolution des équipements et fournitures en prenant en compte la possibilité d’une augmentation de la base de surface à moyen et long terme, afin de couvrir les besoins futurs, a indiqué le ministre.
Parmi ces besoins, le ministre de tutelle évoque la redistribution des espaces des archives existantes, le fusionnement des archives d’environ 44 secteurs ministériels, y compris leurs départements déconcentrés (212 établissements publics et 44 entreprises publiques), l’intégration des archives d’attributs, répondre aux besoins de conseil, d’orientation, de suivi et de traitement des archives auprès des mêmes instances. Il s’agit également de communiquer et valoriser matériellement et moralement les soldes documentaires reçus aux Archives du Maroc.
Bensaid a noté à cet égard que l’étude de la programmation architecturale et technique menée par un bureau d’études étrangères spécialisé a mis en lumière les missions confiées aux archives du Maroc, et a souligné l’importance pour le Maroc de disposer d’un centre d’archives qui doit avoir des spécifications précises.
Il s’agit de disposer de plus grandes capacités de réception, de traitement et d’archivage, répondre aux besoins de tous les groupes et respecter les normes architecturales et les exigences du bâtiment d’archives.
Selon cette étude, réalisée en 2018, les futurs locaux devraient offrir une capacité totale de stockage d’environ 200 km linéaires réfléchir à l’adaptabilité et à l’évolutivité et les intégrer dès la conception initiale et la réalisation du projet immobilier, en prenant en considération le principe de mise à disposition d’espaces de stockage provisoires à utiliser temporairement pour les archives intermédiaires.
